Fonds Jacques Martel : Pouvez-vous nous parler de la mission principale de votre association et des problèmes spécifiques qu’elle cherche à résoudre ?
Jessica Baba : L’association LÉA s’engage pleinement dans le soutien et l’accompagnement des familles confrontées à la maladie, aux troubles ou aux handicaps de leurs enfants âgés de 0 à 25 ans. Notre mission est de leur offrir un soutien complet et personnalisé afin de les aider dans leur parcours de parentalité.
Nous proposons une gamme de services diversifiée pour répondre aux besoins spécifiques de chaque famille. Il peut s’agir d’un soutien administratif, d’un accompagnement psychologique pour aider les familles à faire face aux défis émotionnels liés à la maladie ou au handicap de leur enfant, un soutien matériel spécialisé, des journées de répit…
Nous accompagnons également les familles endeuillées par la perte d’un enfant, en leur offrant un soutien émotionnel et pratique dans cette période difficile.
En tant qu’acteur engagé, nous œuvrons également sur le plan législatif pour défendre les intérêts des familles que nous soutenons.
La problématique que l’on cherche à résoudre, c’est la difficulté du quotidien de tous ces parents, ces frères, sœurs et grands-parents qui sont aidants et qui font face à la maladie ou au handicap de l’enfant. On essaie d’apporter calme et sérénité dans le tourment du handicap, d’offrir l’aide et l’espoir dont ils ont besoin pour surmonter les défis auxquels ils sont confrontés.
FJM : Comment votre association utilise-t-elle les fonds et les dons qu’elle reçoit pour mettre en œuvre ses projets ?
JB : Nous les utilisons de plein de façons.
L’Association LÉA a une équipe de salariées sociales et administratives, qui s’occupent de l’ensemble des projets. Il s’agit par exemple d’assistantes sociales qui accompagnent les familles.
Les dons que nous recevons nous aident également à financer les outils, nombreux, que l’association LÉA met à disposition des familles : les guides, les livrets, la permanence téléphonique, les permanences, les journées de répit, les sorties familles, la psychologue mais aussi les ateliers… Il s’agit aussi de supporter les frais de gestion comme les frais postaux pour envoyer les guides, les frais de déplacements, …
FJM : Comment votre association maintient-elle le lien avec ses donateurs et sa communauté ?
JB : L’association LÉA informe ses donateurs au quotidien par mail ou via une newsletter. Nous avons également à cœur d’inviter nos donateurs à nos événements, de les impliquer dans la vie de l’association.
J’essaie personnellement de les appeler régulièrement afin de les tenir informés des différents projets de l’association, en cours ou à venir.
Il nous arrive même de proposer à nos donateurs de devenir bénévole pour l’association pour voir de l’intérieur comment cela se passe, et pour appréhender toute l’émotion qu’ils contribuent à faire passer.
FJM : Justement, si votre association était une émotion, laquelle serait-elle ? Et comment cela se traduirait dans votre engagement ?
JB : La bienveillance si on peut dire que c’est une émotion.
Cela se traduit au quotidien auprès des familles. Encore plus auprès des familles en deuil pour qui l’on essaie toujours de trouver des paroles apaisantes, d’être dans le partage et avec le sourire !
FJM : Si votre association était une citation inspirante, quelle serait-elle et comment la mettriez-vous en pratique dans vos actions ?
JB : « Seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin »
On la met surtout en pratique dans le fait de travailler avec toutes les associations du territoire et de faire des choses main dans la main.
FJM : Si votre association était un super-héros, quel serait son pouvoir spécial et comment l’utiliserait-elle pour le bien ?
JB : Un super-héros qui serait capable de rendre la vie aux enfants partis trop vite, de vaincre toutes les maladies, tous les handicaps… même si c’est utopique. C’est une question difficile ! Mais oui, le super pouvoir d’empêcher les enfants de mourir avant les parents…
FJM : Si votre association était un élément naturel, lequel serait-il ? Et quelles seraient ses propriétés bienfaitrices ?
JB : Le vent (juste une petite brise, pas le vent qui donne mal à la tête !) qui emmènerait tous les tracas du quotidien, loin.
FJM : Si votre association était un objet du quotidien, lequel serait-il et comment serait-il utilisé pour aider les autres ?
JB : Un assistant (type assistant vocal puisque l’on parle d’un objet) pour libérer les familles de leur charge mentale.