Ce mi-parcours nous inspire beaucoup.
Il a quelque chose de symbolique — tant de chemin parcouru depuis l’idée initiale — et de très concret, car nous recevons déjà des constats et des témoignages précieux.
Pour le Fonds Jacques Martel c’est un bilan de mi-parcours très enthousiasmant.
Il y a eu le projet de transat, l’envie de profiter de cette traversée pour mettre un coup de projecteur sur l’océan et ses fragilités *, la rencontre avec Surfrider Foudation Europe, l’adhésion immédiate au projet, les idées folles … pas si folles que ça, et l’engagement, humain tout d’abord, puis financier, qui ne cesse de progresser (👋 il reste 26 Jours).
Et la suite à venir qui continue de mobiliser l’ensemble des protagonistes. Pour rappel :
🌱 L’équipage participera à une collecte de déchets, organisée par l’équipe locale de Surfrider Foundation Europe, sur une plage en Guadeloupe, le 23 décembre 2025.
🎥 Une fois monté, l’équipage aura l’immense plaisir de remettre à Surfrider un film témoignage sur l’état de l’océan entre les Canaries et les Caraïbes.
Et justement, que nous dit l’équipage à mi-parcours ?
D’abord une surprise : le très faible trafic sur sa route ; pas un seul porte-conteneurs croisé jusque-là !
Ensuite, un émerveillement constant : beaucoup de cétacés au début de la traversés, remplacés par de nombreux poissons volants, qui s’échouent parfois sur le pont, mais aussi une belle diversité de poissons (marlins, daurades, thons…) pour le plus grand plaisir des pêcheurs.
Du plancton phosphorescent et de grosses méduses fluorescentes ont également animés les quarts de nuit.
Seule inquiétude pour le moment : les sargasses !
L’équipage en a croisé dès le départ alors qu’il s’attendait plutôt à les voir à l’approche de Sainte Lucie. On pense au porte-conteneurs, justement, qui charrient ces variétés invasives accrochées à leur coque, en sillonnant le globe…
Pour rappel, les sargasses sont un fléau pour les Caraïbes parce qu’elles s’échouent en masse sur les plages, parfois sur plusieurs mètres d’épaisseur, et peuvent dégager des gaz toxiques en se décomposant. En mer, elles compliquent la navigation et étouffent les écosystèmes côtiers et notamment les coraux.
En revanche aucune pollution plastique visible à l’œil nu (pas de filet dérivant, pas de bouée…). Cela ne signifie pas que les microplastiques sont absents ; ils sont invisibles et continuent de polluer les écosystèmes marins en silence.
Ainsi, à mi-parcours, l’équipage nous rappelle que l’océan reste un lieu de beauté, de mystères et de fragilités profondes : autant de raisons de poursuivre, ensemble, notre engagement pour le protéger.
* projet d’intérêt général dans le cadre de la mission « protection des ressources marines » du Fonds Jacques Martel

